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échec PMP
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Vous venez d’échouer à l’examen PMP® ? Que faire ?   

Vous venez d’échouer à l’examen PMP® ? Laissez-moi deviner, vous êtes très en colère et vous commencez déjà à regarder dans le handbook comment porter une réclamation auprès du PMI®. Ou pire que cela, vous vous sentez tellement découragé(e) que vous voulez abandonner. Mais laissez-moi vous poser une question : supposons qu’en faisant la vaisselle, vous cassiez une assiette en vous blessant légèrement au doigt, que faites-vous ? Vous portez plainte contre le fabricant d’assiettes ou vous vous empressez de nettoyer le sol après vous être mis un sparadrap au doigt ? Il ne vous viendrait pas non plus à l’esprit d’abandonner de faire la vaisselle ou de continuer de laver la vaisselle de la même façon… eh bien de la même manière que vous avez accepté que l’on puisse casser la vaisselle, vous devez accepter d’avoir échoué à l’examen PMP® sans dramatiser ni perdre votre enthousiasme (comme le disait Churchill). Parce qu’après tout, à bien y réfléchir c’est ça un chef de projet, quelqu’un qui peut tomber 7 fois mais qui peut se relever 8 fois ! Comme le dit un vieux proverbe japonais : « si vous tombez 7 fois, relevez-vous 8, mais profitez-en pour faire une roulade ! 🙂 »  

Dites-vous que vous n’êtes pas le(la) seul(e) personne à qui cela est arrivé. Le PMI® ne communique pas sur ses statistiques mais je peux vous dire que je suis régulièrement contacté par des candidats qui ont échoué. Certains le vivent mal parce qu’ils ont gardé en eux une vieille croyance européenne : l’échec c’est mal. Je ne voudrais pas être là énième personne à vous dire que c’est la plus grande erreur de raisonnement que je n’ai jamais entendu de toute ma vie, mais c’est vraiment cas ! Tous les spécialistes des sciences de l’éducation sont unanimes à ce sujet : il n’y a pas d’apprentissage plus efficace que l’apprentissage par « essais erreurs ». D’ailleurs le décrochage scolaire est logique, les injonctions parentales, médiatiques et même sociétales vont toutes dans le même sens : « l’échec c’est mal, donc j’ai honte d’avoir mal agi donc j’abandonne ». Erving Goffman disait dans un de ses livres (La Mise en scène de la vie quotidienne, la présentation de soi) que notre cerveau n’est pas fait pour avoir une image négative de lui-même. Cette décision qui conduit à l’abattement après un échec est donc tout à fait logique. C’est d’ailleurs probablement pour cela que le taux de décrochage scolaire est aussi élevé en Europe et particulièrement en France. Et pourtant c’est une erreur ! Comme le disait Steve Jobs, : « en Europe l’échec est considéré comme quelque chose de grave. Alors qu’en Amérique, à Silicon Valley, on passe son temps à échouer ! Quand on se casse la figure, on se relève et on recommence ». Bref, aux États-Unis l’échec n’est pas grave !

Étape n°1 : Reposez-vous !

 

De la même façon qu’il ne s’agit pas de dramatiser l’échec, il ne s’agit pas non plus de nier l’échec. Comme je vous l’indiquais en préambule, l’échec peut être une formidable occasion d’apprendre à tirer des leçons de ces événements parfois traumatiques. Et la meilleure façon de tirer les choses au clair, me semble-t-il, consiste à prendre du temps pour soi pour se reposer. Mettez de côté l’examen PMP® pendant quelque temps et profitez de ce nouveau temps libre pour prendre quelques jours de congés, pour souffler un peu et prendre de la distance par rapport à cet événement.

Étape n°2 : Faites le point

 

Maintenant que vous avez pris quelques jours pour vous reposer peut-être que vous pouvez à présent en profiter pour faire le point. Je pense que vous pouvez vous poser quelques questions :

  1. Combien de points m’a-t-il manqué ? Pour le savoir, normalement vous avez la possibilité de consulter le nombre de « tâches » par domaine (People, Process et Business Environnement). Pour ce faire, il vous suffit de faire un calcul arithmétique assez simple : calculez la différence de tâches classées en catégorie « low » (basse) et en catégorie « high » (haute). Prenons un exemple : dans la catégorie « people », il y a 14 tâches, si vous avez 4 tâches classées en « low », 4 tâches classées en « high » et 6 tâches classées au centre, alors cela signifie que vous avez atteint l’objectif puisque vous avez obtenu autant de tâches basses que de tâches hautes. Par contre, si vous aviez obtenues 6 tâches classées en « low », 4 tâches classées en « high » et 4 tâches au centre, cela aurait voulu dire qu’il ne vous a manqué que 2 tâches (1 tâche correspond à environ 5 questions). Cela ne s’est donc pas joué à grand-chose ! L’enjeu pour vous est de savoir si vous avez manqué votre examen de peu ou non. Faites le calcul, et si vous avez manqué l’examen de moins de 30-35 questions, c’est une bonne nouvelle car cela s’est vraiment joué à pas grand-chose. La prochaine fois devrait beaucoup mieux se passer pour vous  !
  2. Suis-je à l’aise avec les 3 approches de développement de gestion de projet : à savoir l’approche prédictive, l’approche adaptative, l’approche hybride ? Peut-être que vous êtes passé à côté de certains concepts clés ou alors que certains de ceux-ci vous ont semblé éloigné de votre vie quotidienne. Vous devez vraiment bien comprendre ses 3 approches de développement pour réussir votre examen. Prenez une feuille et un stylo et dressez-vous la liste tous les sujets/thèmes sur lesquels vous avez eu des difficultés et tous les sujets qui vous paraissent abstraits ou peu clairs. L’idée sera d’y revenir un peu plus tard lorsque vous reprendrez vos révisions. De la même façon, vous devez être à l’aise avec la notion de « parties prenantes ». Je suis persuadé que vous avez eu beaucoup de questions à ce sujet. D’ailleurs, j’ai écrit quelques articles sur ce sujet, et notamment sur la meilleure façon de les gérer et de les impliquer. Le dernier en date porte sur le modèle de prédominance (the salience model), n’hésitez pas à les consulter pour savoir comment mieux les appréhender. 
  3. Mon score aux différents simulateurs d’entraînement était-il bien d’au moins 73% pendant 5 jours d’affilés ? (cf. l’article rédigé sur la préparation de l’examen PMP®)
  4. Avez-vous géré correctement votre temps pendant l’examen ? (J’ai également écrit un article à ce sujet, n’hésitez pas à le consulter)
  5. N’avez-vous pas été trop stressé pendant l’examen ? Si c’est le cas, sachez que votre 2ème passage devrait beaucoup mieux se passer puisqu’un des facteurs d’amplification du stress est lié à l’incertitude des évènements [1].
  6. Avez-vous pensé à travailler votre « technicité de lecture » vis-à-vis des questions posées ? Comme vous le savez, ce n’est pas vraiment un examen de mémorisation mais un examen qui vise à évaluer votre capacité à prendre des décisions dans des contextes donnés (des mini-études de cas écrites). Les propositions apportées sont donc souvent pertinentes et parfois il existe même plusieurs bonnes réponses (lorsqu’il ne faut choisir qu’une seule réponse). Souvenez-vous que la meilleure chose à faire consiste à, d’une part, se concentrer sur la dernière phrase de l’énoncé et d’autre part à procéder par élimination (ou choisir la moins pire des options proposées).

 

Étape n°3 : élaborez un plan d’action !

 

  1. Fixez-vous une « deadline » : Maintenant que vous avez fait le point, vous pouvez peut-être commencer à élaborer un nouveau plan d’action. Pour commencer, vous pouvez peut-être fixer une nouvelle date de passage ou vous réinscrire sur le site du PMI®. La bonne nouvelle ou plutôt la moins mauvaise nouvelle est que le 2ème passage est à moitié prix. Si vous avez loupé votre examen de peu (moins de 30-35 questions), peut-être que vous pourrez replanifier une nouvelle date à une échéance très courte (moins d’un mois).
  1. Pensez à l’opérationnel : il n’est pas rare de voir certains candidats mémoriser sur le bout des doigts tout un tas technique de gestion de projet sans toutefois être en mesure de les implémenter sur le plan opérationnel. Les candidats à l’examen PMP® doivent avoir une grande culture générale mais ils doivent avoir, deux fois plus encore, une grande culture opérationnellede la gestion projet ! Voici un exemple :       

Quiz : Paul travaille dans le secteur des nouvelles technologies. Il a été chargé de migrer une solution logicielle de facturation suite à l’acquisition d’une nouvelle entité d’entreprise. Certaines équipes, notamment les équipes marketing, sont entrées en résistance vis-à-vis de son projet. Dorénavant, dès qu’il mène une action elles s’opposent ouvertement à cette migration. Parmi les propositions suivantes, indiquez ce qui conduit le plus souvent à des résistances lors de projet d’accompagnement au changement (sélectionnez 3 propositions) : 

A. Une focalisation sur le « comment changer » et pas assez sur le « pourquoi »

B. Une focalisation sur le « pourquoi changer » et pas assez sur le « comment »

C. Une absence de formulaire de requête de changement (change request)

D. Une absence de plan de gestion des changements

Ici la question faisait référence au modèles d’accompagnement au changement et non pas à la démarche qui consiste à contrôler les changements de livrables dans le projet. Dans le premier cas, on s’intéresse au changement de comportement (comme ce fut le cas pour nous inciter à porter un masque pour lutter contre le covid-19), dans le second cas, on s’intéresse au changement de livrables (par exemple : le client ne veut plus déménager son usine à Marseille, finalement il préfère la déménager à Bordeaux). À la lecture de l’énoncé, il fallait comprendre le concept qui se cachait derrière la question.  Si le candidat se contente de mémoriser des modèles sans les mettre en perspective sur le plan opérationnel, il sera sans doute en difficulté pour répondre aux questions posées s’il ne comprend pas « intrinsèquement » leur mise en œuvre sur le terrain. Ici la question faisait référence au modèle A.D.K.A.R présenté dans le PMBOK® 7th édition (Awarness, Desire, Knowledge, Ability, Reinforcement // Prise de conscience, Désir, Connaissance, Habileté, Renforcement). Ces types de pièges sont nombreux. Si vous aviez compris que la bonne réponse était la réponse A, C et D, alors bravo à vous ! Qui sait ? Vous peut-être déjà prêts à vous re-présenter à l’examen ! Sinon ce n’est vraiment pas grave, poursuivez vos efforts vous y êtes presque !!   

  1. Combinez les entraînements sur simulateurs : des simulateurs, des simulateurs et encore des simulateurs ! Je ne le répéterai jamais assez, la meilleure façon de se préparer à l’examen PMP® consiste à s’entraîner sur des simulateurs de préparation à l’examen PMP®. N’hésitez pas à combiner plusieurs types de simulateurs : des simulateurs spécifiques à l’examen PMP® mais également des simulateurs spécifiques aux Frameworks agile comme Scrum par exemple. 
  1. Passez la certification CSM et/ou PSPO d’abord : ce n’est pas du tout une obligation mais ce peut-être une excellente stratégie que de se certifier au Framework Scrum avant de passer votre examen PMP®. Comme vous l’avez sans doute remarqué, on retrouve désormais beaucoup de questions relatives à l’agilité. Donc l’idée que je vous propose ici vous permettrait d’augmenter vos chances d’appréhender les concepts « clés » de l’agilité à connaître impérativement.    
  1. Reprenez/Gardez confiance en vous : vous ne vous attendiez pas du tout à échouer ? Si c’est le cas, cela a peut-être traduit une hyper-confiance en vous et par conséquent, une baisse de votre niveau de vigilance. Ou peut-être que pendant l’épreuve, vous êtes entré dans une spirale négative de perte de confiance en vous et qui depuis ne vous lâche plus. En tout cas, une chose est sûre : il faut garder/reprendre confiance en vous ! Pour ce faire, je vous propose de prendre une feuille et un stylo et de réaliser les 3 exercices suivants :

* Exercice n°1 : notez les derniers scores que vous avez obtenus aux simulateurs d’entraînement. Si vous avez obtenu un score supérieur à 73 % pendant au moins 5 jours d’affilés, vous pouvez être fiers de vous car c’est un score difficile à obtenir. Cela signifie d’ailleurs que vous êtes prêt à vous présenter de nouveau à l’examen ! Vous pouvez même – pourquoi pas – en profiter pour célébrer ce score ! Le savourer ! Prenez conscience de votre niveau ! Si ce n’est pas encore le cas, si par exemple vous constatez que votre niveau n’est pas encore suffisant pour vous présenter tout de suite, alors prenez conscience de vous-même. Prenez conscience qu’il ne vous manque pas grand-chose et constatez vos points forts et vos points faibles. Une des premières clés de la confiance en soi consiste à avoir une bonne connaissance de soi. Quels sont mes points forts ? Et quels sont mes axes d’amélioration ?

* Exercice n° 2 : Autre idée, notez la liste des 5 événements que vous avez réussis (toutes disciplines confondues). Une seule condition, vous devez avoir travaillé dessus d’arrache-pied (vous conviendrez que réussir à faire une omelette ne marche pas vraiment :)). Exemple : obtenir son permis de conduire, apprendre à faire du vélo, obtenir un travail après un entretien d’embauche, etc. Et repensez ensuite aux qualités humaines que vous avez dû mobiliser pour y arriver (le courage, la patience, la persévérance, etc.). Maintenant, notez les précieusement sur une feuille (ou smartphone) et dites-vous que ce sont vos « ingrédients du succès ». A chaque fois que vous serez dans le creux de la vague, relisez-les, c’est un des meilleurs moyens de garder ou reprendre confiance en soi.

* Exercice n° 3 : cherchez une citation inspirante (tapez « citation inspirante » sur Google et vous devriez pouvoir en trouver une qui vous inspire), une image inspirante (que vous pourriez garder en fond d’écran par exemple) et une vidéo inspirante (un sportif ou un artiste réalisant un exploit). Puis, à chaque fois que vous rencontrez un passage à vide, repensez-y, vous verrez le résultat est étonnant !

 

Conclusion :

Comme je vous disais en préambule, l’échec est obligatoire pour progresser. Roosevelt disait : « il n’y a que ceux qui font rien qui ne se trompent jamais ». Bien sûr, il est tout à fait normal d’avoir des doutes que ce soit avant l’épreuve et même pendant l’épreuve. Mais il faut faire une grande distinction entre le doute « paralysant » et le doute « pédagogique ». Le premier type de doute est extrêmement nocif car il nous empêche d’avoir une certaine lucidité sur les choses. Alors que le second type de doute est à l’inverse plus constructif, plus vertueux. Il nous oblige en quelque sorte à nous questionner tout en gardant une certaine dynamique, une certaine concentration. Tous les grands sportifs vous diront que la meilleure façon de réussir des évènements important est de rester « concentré ». Saïd Aouita, un très grand coureur marocain disait : dans la vie, je ne connais que 2 choses, la préparation et la concentration ! ».

Si vous avez échoué sans vous avoir été formé à PMP® avec une organisme de formation, je vous invite à cliquer-ici : formation PMP®. Dans le cas, contraire, gardez votre motivation intacte ! Dites-vous que tout ceci n’est qu’une question de temps et pensez aux offres d’emploi auxquels vous aurez accès lorsque vous aurez décroché le précieux sésame. Il y a déjà eu plus d’un million de personnes certifiées PMP® à travers le monde, alors pourquoi pas vous ?

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Sources et références :

[1] Le travail humain, § Incertitude et stress, Alain Lancry (2007)         

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